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La période celtique a laissé un nombre considérable de traces toponymiques. Au premier rang d’entre elles figure le nom Perigòrd (Périgord), qui procède d’une lente évolution de Petrocorii(« les quatres clans »), peuple gaulois dont provient également Périgueux, dont la forme occitane Perigüers remonte au XIV e siècle. La langue gauloise est directement à l’origine de Condat ( condate, confluent), de Beurona (Beauronne, biber-onna, la rivière des castors), d’Al Buga (Le Bugue, albuca, marne, terre argileuse) ou encore des nombreux lieux-dits dénommés Chambon ( cambo, méandre). On lui doit aussi la série des toponymes construits sur le suffixe -ialo (clairière, terre défrichée), dont la forme occitane -uelh a généralement été francisée en -euil : Maruelh (Mareuil, maros-ialo, la grande clairière), Valuelh (Valeuil, aballos-ialo, la clairière des pommiers), Eissiduelh (Excideuil, dont l’étymologie reste incertaine). Enfin, la langue celtique est à l’origine de nombreux toponymes liés au cadre naturel, et passés en occitan sous une forme latinisée : vaur (ravin) a donné La Vaur (Lavaur), Bruelh (Breuil) représente le substantif bruelh (bosquet, bois clos), et Vern (Vergt) reprend la forme occitane ancienne de vernhe (aulne).
L’époque gallo-romaine est particulièrement marquée par la formation des noms en -ac, si répandus en Périgord (près d’une commune sur cinq). Ce suffixe est la contraction du latin -acum, avec le sens de « domaine, grande propriété ». Ainsi, Brageirac (Bergerac) était « le domaine de Bracarius », Bassilhac (Bassillac) garde la mémoire de Bassillius, Salanhac (Salignac) celle de Salanius, et Marsac appartenait à un certain Marcius. Quelques mots latins spécifiques se retrouvent dans l’étymologie de plusieurs communes ou lieux-dits : castra(camp fortifié) a donné Chastra (Châtres), mais aussi Carluç (Carlux) sous une forme diminutive ; vicus(village) est à l’origine de Nuòu Vic (Neuvic, nouveau village), mais aussi de Vièlh Vic (Vielvic, village ancien) et tout simplement de Vic (Vicq) ; villa(propriété agricole) se retrouve dans Bonavila (Bonneville, le bon domaine) ou dans Vila Torrés (Villetoureix, le domaine de la tour).
Du royaume wisigoth (V e-VI e siècles) ne subsistent que quelques toponymes d’origine germanique, presque tous liés à des noms de personne : Dovila (Douville, la villad’un nommé Deudo), Airenvila (Eyrenville, celle d’un certain Hairingus) ou encore Vila Amblard (Villamblard, le domaine d’Amalhard). Une autre série fait appel au suffixe germanique -ingos (« qui appartient à »), occitanisé en -ens : Mausens (Mauzens, le bien de Mausos), mais aussi Festalens (Festalemps, le bien de Festila) et Vansens (Vanxains, celui d’Avanssos). <--page précédente page suivante--> |